La Cognathèque
Il a été possible de reconstituer la plus grande partie des millésimes créés par Alfred Morton depuis le premier, 1858.
La cuvée "Grande réserve"
Les millésimes
1878
Difficile à trouver, le 1878 n’a pas encore été dégusté, la rareté des bouteilles en faisant un trésor inestimable ; mais ce sera pour une prochaine occasion, dont vous ne manquerez pas d’être informés !
1893
Son incroyable jeunesse s’exprime dès l’ouverture, c’est à croire qu’il a été mis en bouteille hier. Parfumé et envoûtant, subtil et enjôleur, il témoigne que le vieillissement en bouteille a parfaitement complété l’élevage en fût. Une révélation.
1914
Année difficile pour le vignoble, les vendangeurs étant partis au front, c’est un témoignage historique que nous découvrons : droit, franc, sévère, très aromatique, ce bel assemblage se présente avec une typicité tranchée, une attaque nette. Plus dur que le 1893, il a besoin d’être accompagné, comme un grand vin, de chocolat noir ou même au lait.
1918
Un cognac euphorique, dans la lignée de la paix retrouvée, le 1918 renoue avec la rondeur qui caractérisait les anciens cognacs Morton. Belle ligne, harmonie de la teinte, nez franc sans brutalité, il apporte son poids historique autant que son plaisir contemporain. On le déguste avec soin, mais aussi avec volupté.
1935
Mis en bouteille après la seconde guerre mondiale, il aura réussi à vieillir sans encombre dans les caves charentaises avant de rejoindre la famille des cuvées millésimées Morton. Un délicieux cognac tout en rondeur, un cognac facile et complexe à la fois, à boire seul ou en bonne compagnie, et qui se suffit à lui-même.
1939
Le dernier, et peut-être le plus grand, des millésimes de la maison Morton. Là encore, marqué par son année de guerre, la mobilisation générale qui a désertifié la campagne française, il a traversé les épreuves pour en ressortir grandi, si grand qu’il est aujourd’hui introuvable.
La cuvée "Grande réserve"
La vie réserve parfois des surprises heureuses : miraculeusement épargnées par le temps, quatre-vingts bouteilles de Cognac Morton Grande Réserve ont été retrouvées en 2012, dans une cave parisienne murée pendant la guerre, à l’occasion de travaux de rénovation. Ayant passé plus de 80 ans en bouteille, ces eaux-de-vie déjà exceptionnelles au départ offrent des arômes incomparables qu’aucune méthode moderne ne peut obtenir artificiellement.